fonderie warnery frères
CORPS HUIT No 23
INTERLIGNÉ DE DEUX POINTS
L’histoire de France commence avec la langue française. La langue est
e signe principal d une nationalité. Le premier monument de la nôtre est
le serment dicté par Charles le Chauve à son frère, au traité de huit cen!
ГГр!„'Г' eSt г"8 le demi-siècle S™L que les diverses parties
a Fiance, jusque-la confondues dans une obscure et vague unité, se
caractérisent chacune par une dynastie féodale. Les populations, si long¬
temps flottantes, se sont enfin fixées et assises. Nous savons maintenant
ou les prendre, et, en môme temps qu’elles existent et agissent à part, elles
piennent peu a peu une voix; chacune a son histoire, chacune se raconte
elle-même La variété infime du monde féodal, la multiplicité d’objets par
aquelle il fatigue d abord la vue et l'attention, n’en est pas moins la révé¬
lation de la France. Pour la première fois elle se produit dans sa forme
géographique. Lorsque le vent emporte ce vain et uniforme brouillard,
dont 1 empire allemand avait tout couvert et tout obscurci, le pays apparaît,
dans ses diversités locales, dessiné par ses montagnes, par ses rivières.
Les divisions politiques répondent ici aux divisions physiques. Bien loin
qu ii y ait, comme on l’a dit, confusion et chaos, c’est un ordre, une régu-
arité inévitable et fatale. Chose bizarre! nos quatre-vingt-six départements
répondent, à peu de chose près, aux quatre-vingt-six districts des capitu¬
lâmes, d où sont sorties la plupart des souverainetés féodales, et la Révo¬
lution, qui venait donner le dernier coup à la féodalité, l’a imitée malgré
elle. Le vrai point de départ de notre histoire doit être une division poli-
NON INTERLIGNÉ
L’histoire de France commence avec la langue française. La langue est
le signe principal d une nationalité. Le premier monument de la nôtre est
le serment dicté par Charles le Chauve à son frère, au traité de huit cent
quarante-trois. С est dans le demi-siècle suivant que les diverses parties
de la Arance, jusque-là confondues dans une obscure et vague unité, se
caractérisent chacune par une dynastie féodale. Les populations, si long¬
temps flottantes, se sont enfin fixées et assises. Nous savons maintenant
ou les prendre, et, en même temps qu’elles existent et agissent à part, elles
prennent peu à peu une voix ; chacune a son histoire, chacune se raconte
RODOLPHE III, DERNIER ROI D’ARLES
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L’histoire de France commence avec la langue française. La langue
est le signe principal d’une nationalité. Le premier monument de la
nôtre est le serment dicté par Charles le Chauve à son frère, au traité
de huit cent quarante-trois. C’est dans le demi-siècle suivant que les
diverses parties de la France, jusque-là confondues dans une obscure
et vague unité, se caractérisent chacune par une dynastie féodale. Les
HISTOIRE CONTEMPORAINE DE LA FRANCE PAR DRIOUX