FONDERIE WARNERY FRÈRES
DIDOT (gros œil). — Série n° 3
CORPS SEPT
INTERLIGNÉ TIE 2 POINTS
ance commence avec la langrie française. La langue est le
d’une nationalité. Le premier monument de la nôtre est le
par Charles le Chauve à son frère, au traité de huit cent
С est dans le demi-siècle suivant que les diverses parties de
la France, jusque-là confondues dans une obscure et vague unité, se caractérisent cha¬
cune dans une dynastie féodale. Les populations si longtemps flottantes, se sont enfin
fixées et assises. Nous savons maintenant où les prendre, et, en même temps qu’elles
existent et agissent à part, elles prennent peu à peu une voix ; chacune a son histoire,
chacune se raconte elle-même. La variété infinie du monde féodal, la multiplicité
d’objets par laquelle il fatigue d’abord la vue et l’attention, n’en est pas moins la révé¬
lation de la France.
Pour la premiere fois elle se produit dans sa forme géographique. Lorsque le vent
emporte ce vain et uniforme brouillard dont l’empire germanique avait tout couvert et
tout obscurci, le pays apparaît dans ses diversités locales, dessiné par ses montagnes,
par ses rivieres. Les divisions politiques répondent ici aux divisions physiques. Bien
loin qu il y ait, comme on l’a dit, confusion et cahos, c’est un ordre, une régularité iné¬
vitable et fatale. Chose bizarre ! nos quatre-vingt-six départements répondent à peu de
chose près aux quatre-vingt-six districts de nos capitulaires d’où sont sorties la plupart
des souverainetés feodales, et la Revolution, qui venait donner le dernier coup à la
féodalité, l’a imitée malgré elle.
Le vrai point de départ de notre histoire doit être une division politique de la France,
formée d’après sa division physique et naturelle. L’histoire est d’abord toute géographie.
Nous ne pouvons raconter l’époque féodale ou provinciale sans avoir caractérisé chacune
des provinces. Mais il ne suffit pas de tracer la forme géographique de ces diverses
contrées, с est surtout par leurs fruits qu’elles s’expliquent, je veux dire par les hommes
et les événements que doit offrir leur histoire.
І2З456789О NON INTERLIGNÉ І2З466789О
L’histoire de France commence avec la langue française. La langue est le signe
principal d’une nationalité. Le premier monument de la nôtre est le serment dicté par
Charles le Chauve à son frère, au traité de huit cent quarante-trois. C’est dans le demi-
siècle suivant que les diverses parties de la France, jusque-là confondues dans une
obscure et vague unité, se caractérisent chacune par une dynastie féodale. Les popula¬
tions, si longtemps flottantes, se sont enfin fixées et assises.
Nous savons maintenant où les prendre, et, en même temps qu’elles existent et
agissent à part, elles prennent peu à peu une voix ; chacune a son histoire, chacune se
raconte elle-même. La variété infinie du monde féodal, la multiplicité d’objets par
laquelle il fatigue d abord la vue et 1 attention, n’en est pas moins la révélation de la
France. Pour la premiere fois elle se produit dans sa forme géographique. Lorsque le
vent emporte ce vain et uniforme brouillard dont l’empire allemand avait tout couvert
et tout obscurci, le pays apparaît dans ses diversités locales.
histoire de Fr
signe principal
serment dicté
quarante-trois.
LA FRANCISQUE FUT JADIS L’ARME OFFENSIVE DES ROMAINS