Quatorze et Dix DIDOT INTERLIGNÉS 2 POINTS 2 5
La Cosmogonie. — An point de vue de la science
moderne, on appelle plus particulièrement du nom de
cosmogonie, les systèmes qui ont pour but d’expliquer
l’origine des différents corps du système solaire. Les
plus connus sont Buffon et Laplace. Nous donnerons
quelques détails sur celui de Laplace.
Cet astronome suppose qu’à une certaine époque le
soleil et tous les corps qui circulent autour de lui for¬
maient une nébuleuse animée d’un mouvement de ro¬
tation autour d’une droite passant par son centre et
s étendaient au-delà de 1 orbite de la planète la plus
éloignée. Il admet en outre que, par suite d’un refroi¬
dissement progressif, des portions de plus en plus
grandes de la matière de la nébuleuse se sont condensés
vers son centre, de manière à former le no vau solaire
dont bi masse s accroissait ainsi peu à peu. En partant
de là, il fait voir qu avec le temps la nébuleuse a du se
réduire à létat que nous offre le système planétaire.
Et d abord, par la condensation de la masse, le mou¬
vement de rotation de la nébuleuse, ou si l’on veut de
I atmosphère solaire, a été sans cesse en s’accélérant.
Oi, quand 011 étudie avec soin les conséquences de cette
accélération, on reconnaît qu’il a dû en résulter la
formation, dans le plan de l’équateur solaire, de zones
ou anneaux qui se sont successivement séparés de l’at¬
mosphère du soleil en continuant à circuler autour
Cette hypothèse sur l’origine et la formation du système plané¬
taire, rend compte, comme ou voit, de diverses particularités qui,
sans elle, sembleraient inexplicables. C’est d’abord le peu d’inclinaison
des orbites des planètes sur le plan de l’équateur solaire, la petitesse
de 1 excentricité de ces orbites, la rapidité de plus en plus grande des
mouvements a mesure que l’on se rapproche de leur centre, l’identité
de centre de ces mouvements, enfin la fluidité primitive de tous ces
corps. (La Cosmogonie - Buffon et Laplace).