Série К
Usine et Bureaux 8, rue llumboldt — Paris
Année 1908
Caractères pour Journaux
Fonderie WARNERY Frères
Corps 9 n» 28, 8 n» 28, 7 n° 28
interlignés à deux points
Paris, 2 Janvier 1908
BULLETIH POLITIQUE
L’instruction publique, depuis son
origine, a traversé des phases bien
diverses, mais il n’en est, à coup sûr,
aucune qui soit plus intéressante et plus
curieuse à étudier que celle qu’elle a eu
à subir pendant la première révolution.
Il s’agissait alors de réorganiser l’en¬
seignement sur des bases nouvelles;
c’était une nécessité que Talleyrand et
Condorcet proclamaient dès 1791 ; ce fut
aussi la pensée d’une foule d’autres
hommes marquants et l’une des pre¬
mières occupations des assemblées dé¬
libérantes.
Chaque décade, chaque jour presque,
voyait éclore un projet, un mémoire,
une motion à la tribune. Un Comité
d’instruction publique fut institué, des
concours furent ouverts et des récom¬
penses furent données aux auteurs des
A
Une dépêche de Tanger, dit la France,
nous annonce la mort de notre Consul gé¬
néral au Maroc M. Féraud qui a fait toute
sa carrière en Algérie, comme interprète
militaire. Nous l’avons connu, vers 1862,
à Constantine, à cette époque il était sous
les ordres du général Desvaux et il occu¬
pait ses loisirs en étudiant les nombreux
dolmens qui sont dans la tribu berbère
des Segnia, près desBou-Merzoug. Parvenu
au grade d’interprète principal, qui estlebâ-
ton de maréchal des interprètes, M. Féraud
entra dans la diplomatie par la protection
du général Chanzy.
Au moment de l’expédition de Tunisie,
il occupait les fonctions de Consul général
à Tripoli et, en cette qualité, il contribua
beaucoup à la pacification.
U y a quelques aimées et à différentes
reprises, nos prédécesseurs ont émis des vœux
tendant à obtenir la création d’une justice de
paix à Mustapha. Ces vœux n’ont pas été pris
en considération et nous voyons, aujourd’hui,
une population de vingt mille âmes, dissé¬
minée sur un territoire de plus de huit cents
hectares, obligée de se transporter à Alger
pour le règlement d’affaires qui devraient et
pourraient se traiter à Mustapha.
Une justice de paix à Mustapha non-seule-
mentfaciliterait le règlement rapide des affai res
qui seraient portées devant elle par les habi¬
tants de la ville et par ceux des petites com¬
munes environnantes, mais elle déchargerait
considérablement les justices de paix d’Alger.
Corps 9 no 28, 8 no 28, 7 no 28
interlignés à un point
Ce n’est pas en France que sont géné¬
ralement fabriqués les faux billets.
Les fraudeurs qui se sont livrés à ce
travail ont presque toujours été dé¬
couverts. C’étaient surtout des dessi¬
nateurs habiles, dénués de ressources
et pensant faire fortune en gravant de
faux billets.
Mais, chose curieuse, si l’on a saisi
fréquemment des billets, jamais on n’a
découvert les planches qui avaient servi
à la fabrication.
Cela est facile à comprendre. Après
le tirage, la planche devient non seule¬
ment inutile, mais compromettante, et
le fraudeur n’a rien de plus pressé que
de la détruire.
Autrefois, les falsificateurs se décou¬
vraient plus facilement qu’aujourd’hui.
SÉI4TA.T
Les musulmans l’accueillirent comme
un des leurs et saluèrent en lui l’homme
qui allait leur faire rendre justice et les
protéger contre la tyrannie des agents
étrangers et notamment des Anglais, il est
inutile de dire que ce programme ne fut
pas exécuté et ne pouvait pas l’être; par
sa connaissance de la langue et des moeurs
arabes, par son respect pour la religion et
les préjugés des musulmans, M. Féraud a
su gagner la sympathie des indigènes.
A-t-il rendu à l’influence et aux intérêts
français tous les services qu’on était en
droit d’attendre de lui? tl est permis d’en
douter, car au contact des militaires
d’Afrique il avait contracté l’habitude de
dédaigner les préoccupations matérielles
de la population civile, il était trop porté
à voir des aventuriers et des spéculateurs
malfaisants dans nos industriels et nos
commerçants.
-*&*-
Ces retards qui proviennent, non du fait des
magistrats, je tiens à le constater, niais du
trop grand nombre d’affaires qui leur sont
soumises, sont déplorables pour les parti¬
culiers et, dans certains cas, de nature à di¬
minuer le respect dû à l’autorité.
En effet, les délinquants ou contrevenants
ne se voyant pas appliquer immédiatement
les peines qu’ils ont encourues, se persuadent
que les procès-verbaux n’ont aucune suite, et
iis continuent à contrevenir aux lois et règle¬
ments sous les yeux des agents de la force
publique, qu’ils considèrent comme impuis¬
sants à. réprimer leurs écarts. Lorsque la con¬
damnation arrive, son effet tardif a eu pour
unique résultat d’augmenter considérablement
le dossier des contrevenants à juger, parce
que le condamné qui se croyait sûr de l’im¬
punité s’est, vu infliger une série de procès-
verbaux auxquels il ne serait pas exposé si
une répression immédiate avait suivi la pre¬
mière faute.
Corps 9 n° 28, 8 n" 28, 7 no 28, 6n»9
non interlignés
Une nouvelle loi sur la presse a paru
dernièrement au Japon; elle doit rester
en vigueur pendant six mois seulement.
Lors de la demande de publication d’un
journal, le rédacteur, l’administrateur
et les imprimeurs sont tenus de fournir
leurs noms et leur âge. U est nécessaire
qu’ils aient atteint l’âge de vingt ans,
qu’ils soient sujets japonais et jouissent
de leurs droits de citoyens. Il ne faut
pas que le rédacteur et l’imprimeur
soient la même personne. Un caution¬
nement de 1,750 à 5,000 fr. doit être
déposé, à moins que le journal ne traite
exclusivement de sciences, d’arts, de
statistiques ou de prix courants de
marchés. Si quelqu’un envoie une rec¬
tification d’article qui a paru dans le
journal, le rédacteur est tenu à la faire
paraître dans le même caractère.
Ayant été presque toujours en sous-ordre,
M. Féraud manquait un peu d’initiative. Ce
n’était pas un de ces diplomates hardis,
comparables aux agents anglais, qui en¬
traînent le gouvernement à leur suite, ni
un de ces agents allemands obéissants,
modestes, laborieux etentièrement dévoués
aux intérêts commerciaux. Mais avec notre
organisation défectueuse des consulats,
nous ne pouvons demander à nos agents
plus que le gouvernement n’exige d’eux.
Il existe, au ministère, une confusion re¬
grettable entre les agents politiques et
commerciaux.
M. Féraud était un excellent agent poli¬
tique, très capable de réussir dans une
mission de conciliation, mais à la condition
de recevoir des instructions très précises.
U a montré beaucoup de tact dans ses re¬
lations avec l’empereur et les consuls.
*■
**
Hier a eu lieu, à l’Hôtel-de-Ville de Reims,
une conférence sur le Congrès des voyageurs
et représentants de commerce français qui
doit se tenir à Paris au mois dé juillet
prochain.
Une délégation de cinq membres de la Com¬
mission exécutive des travaux préparatoires
de ce Congrès était venue de Paris, sur l’invi¬
tation qui lui en a été faite par le syndicat
des représentants de commerce de Reims.
Elle a été reçue à midi à la gare par une dé¬
putation spéciale.
Tous les voyageurs et représentants, de
passage ou sédentaires dans le département
de la Marne, avaient répondu à rappel qui
leur avait été adressé; aussi l’assistance était-
elle des plus nombreuses.
M . Duponchel, secrétaire général du Congrès,
a fait l’historique des Congrès passés et pré¬
sents; il en a démontré l’utilité.
Nous donnons ci-dessous la Liste des Numéros ga¬
gnants de la Loterie de Bienfaisance :
1357 2168 3579 4790 5713 9,86 1 2605 7614 1742
48901 9732 4797 3902 1791 1706 3687 2756 3279
21081 3217 9185 4876 1974 5371 8796 8665 4932
57806 1347 5923 5790 8903 5917 S067 4218 3148
89531 3119 4985 3931 4313 3359 3910 1389 3285
93590 9o83 4321 4973 7394 3131 3714 1495 9011
Les Lots non réclamés seront considérés comme
acquis a l’Œuvre.