Sèrie F
Usine et 'Bureaux : 8, rue Humboldt. — Baris
Année 1908
CARACTÈRES POUR JOURNAUX
Fonderie Typographique WARNERT Frères
Corps 10, 9, 8, 7, type Didot
Corps 10, 9, 8, 7, type Didot
Corps 10, 9, 8, 7, type Didot
interligné à deux points
interligné à un point
non interligné
Le premier Octobre prochain, nous com¬
mencerons la publication en feuilleton d'un
des plus beaux romans qui aient paru cette
année:
Los Pigconnos
est l’œuvre d'un auteur connu et aimé :
IVI. Jules MARY
Paris, le 10 avril iqo8.
LA SEMAINE EXTÉRIEURE
Si « l’amitié d’un grand homme est
un bienfait des dieux », celle d’un grand
Etat a ses inconvénients et ses amer¬
tumes.
L’Autriche, qui est le pivot de la triple
Alliance au centre de l’Europe, qui lui
permet de barrer la route aux invasions
de l’Ouest comme de l’Est a encouru
les sévérités de l’Allemagne.
*
**
Le prince de Bismarck est arrivé à Altona
vers midi. 11 est resté environ trois quarts
d’heure chez le comte de Walderse. Il a fait
ensuite plusieurs visites à Hambourg.
A cinq heures et demie le prince est reparti
pour Friedrichsruhe.
A Altona et à Hambourg, le prince a été
à plusieurs reprises l’objet d’ovations enthou¬
siastes de la part du public.
♦
THEATRES
Pour inaugurer sa direction aux Folies-
Dramatiques M. Pizunitni a donné avec un grand
luxe de décors, de costumes, de mise en scène,
une opérette de Suppé, le maestro viennois, dont
les orgues de Barbarie et les orchestrions de
brasseries flamandes nous ont tant de fois moulu
les valses et l’ouverture de Poète et Paysan.
C’est de la musique gaie, bruyante, à la portée
de toutes les bourses et de toutes les intelli¬
gences.
Le concert des Ambassadeurs annonce sa réou¬
verture pour demain dimanche, à une heure et demie.
La direction a, comme les années précédentes,
engagé une troupe de tout premier ordre et le coquet
établissement des Champs-Elysées va retentir des
refrains les plus joyeux et les plus variés.
C’est notre confrère Fabrice Lémon, du Monde
artiste, qui remplira les fonctions de secrétaire
général.
★
Les débuts de Mlle Debriège aux Folies-Bergères
sont reculés à lundi prochain, 20 avril.
Un lot, 5oo.ooo francs, les toucher,
et voir chaque jour ce coup de veine
mis en doute par un nombre considé¬
rable d’incrédules, c’est dur.
Péricouche, l’heureux Péricouche, le
gagnant du gros lot de la Loterie de
Nice, est encore pour beaucoup de per¬
sonnes un personnage de fantaisie.
Malgré les nombreux détails que nous
avons publiés sur son compte, nous
reçevons de temps en temps des lettres
qui nous demandent des renseigne¬
ments positifs à son sujet.
L’occasion de répondre vient de nous
être offerte.
Le Directeur de la Loterie de Nice,
M. Staude, s’étant trouvé pris à partie.
NOUVELLES SCÎENTÏFÏQUES
La force motrice est devenue, pour l’im¬
primerie comme pour toute autre industrie,
d’une nécessité absolue. Nous possédons
déjà des moteurs à vapeur, à eau, à gaz, à
air comprimé, à électricité : on nous pro¬
met sous peu des moteurs à pétrole, véri¬
tables merveilles, nous assure-t-on; mais ce
qui manquait jusqu’ici, c’était le moteur
aérien applicable à l’industrie, c’est-à-dire
pouvant fonctionner à l’intérieur d’une ville,
et cela d’une façon continue.
Eh bien ! ce moteur, dont le bon marché
du combustible, le vent, ne peut être contesté
par personne, vient d’être trouvé ; son inven¬
teur l’a nommé le Tourbillon cm le Moteur
aérien avec ou sans vents.
Sa grande simplicité, son entretien très facile,
l’économie résultant de la suppression du com¬
bustible, ce qui, de plus, ’Est une diminution de
chances d’incendie, considération importante
dans une imprimerie, sont autant de causes qui
devraient faire accepter d’une façon générale ce
nouveau genre de moteur, dont voici la descrip¬
tion.
Avec le moteur, d’une construction rationnelle
et conforme au système des vents, d’un type tout
nouveau, l'air, tel qu’il se trouve, vif ou calme,
même celui d’un local clos, peut être utilisé.
Voici la deuxième année que le public est convié à
venir dans les Salons du Cercle examiner les produits
de l’imprimerie française. 11 s’agit aujourd’hui de la
gravure. Elle seule fait les frais de cette exposition
et elle peut à elle seule, en effet, captiver l’attention
du public, l’intéresser et le charmer.
Lundi, les portes du Cercle de la librairie, de l’im¬
primerie, de la musique et des estampes ont enfin été
ouvertes au public.
Dès l’heure de l’ouverture M. le président du Cercle
était à son poste et faisait les honneurs des salons
aux journalistes et à ceux des membres qui avaient
ECHOS DE PARTOUT
La langue française en Allemagne.
Au moment où le gouvernement avait
interdi l’usage de la langue française
en Alsace-Lorraine et expurgé le dic¬
tionnaire teuton des nombreuses expres¬
sions tirées du français, il est curieux
de rappeler le sujet d’un concours pro¬
posé en 178З par l’Académie de Berlin.
Ce sujet était : De Г université de la
langue française.
Le prix fut emporté par le célèbre
Rivarol qui fit un éloge pompeux de la
langue française et de l’esprit français..
A la suite de ce succès, Rivarol fut
nommé membre de l’Académie de
Berlin.
Que les temps sont donc changés.
.X
Nous avons dit que le corps de Hoche
avait été inhumé dans l’intérieur même du
fort d’Ehrenbreitstcn. Cela indique suffi¬
samment qu’il n’est pas donné à tout le
monde et surtout aux français de visiter
l’endroit où repose l’illustre général. Nul,
en effet, ne peut pénétrer dans ce fort qui
est un des plus importants de la Prusse et
qui est défendu d’une manière formidable.
Les français qui l’occupèrent jusqu’à la
paix de Lunéville le firent sauter en l’éva¬
cuant, mais la Prusse le reconstruisit et
dépensa plus de 100 millions pour ces tra¬
vaux.
11 paraît que la garnison du fort a tou¬
jours veillé avec un soin jaloux sur les
cendres de Hoche et que sa sépulture est
l’objet d’une vénération particulière.
; «♦»
FINANCIÈRE
Situation cle la place. — Fonds étrangers.
— L’altitude du marché n’a pas varié, pendant
toute cette semaine. C’est toujours la même
atonie qui tient aux causes que nous expliquions
la semaine dernière à savoir que ceux qui sont
à la hausse n’ont guère envie d’augmenter des
positions déjà lourdes à porter, que ceux qui
n’ont pas d’engagements préfèrent attendre que
les acheteurs actuels soient forcés de liquider. Et
puis il faut compter aussi en dehors de la spécu¬
lation avec le grand public, lequel n’a décidé¬
ment pas pris son parti du taux decapitalisation
actuel et s’abstient.
\\\v
Aussi en est-on arrivé à désirer un mouvement de
baisse sur les fonds d’Etat en général, parce qu’on
présume que des cours inférieurs, en rappelant et les
capitaux et les spéculateurs libres d engagement,
auraient pour effet de redonner au marché l’élasticité
qui lui manque depuis trois mois.
Il n’est pas sans intérêt de constater et cette situa¬
tion et les dispositions qu’elle a fait naître ; ce qui
ne veut pas dire cependant que la baisse pourrait se
produire en 1891, comme contre-partie de la hausse
en 188g et iggo.