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1924, Die Hebräische Schrift,
Я. Berthold AG, Berlin, Leipzig, Stuttgart,
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J'aimerais mentionner quelques autres jolies pièces de ma collection.
Signature, nouvelle série, numéro 5, spécimens commentés. Il est dit d'un
spécimen de Shenval Press, datant de 1939: «imprimé avec une excellente
encre noire, une qualité trop rare de nos jours». Et j'approuve ici de tout
cœur; oui, le noir peut être beau.
Un spécimen de 1934 de 200 pages de l'imprimerie Darantière, de Dijon,
édité à 800 exemplaires, se présente comme un vrai roman, où se succèdent
toutes sortes de styles et de tailles de caractères. Les pages sont joliment
composées et imprimées en rouge et noir avec des marges spacieuses. Quel
dommage que ce genre de couleurs de soutien ne soit plus utilisé de nos
jours. Un spécimen de chez Buchdruckerei August Hopfer utilise exclusive¬
ment des citations de Goethe. Ces deux spécimens nous changent agréable¬
ment du motif habituel de textes répétés sans fin.
Mon spécimen de la Boston Type Foundry, daté de 1835, est un modèle
assez ancien selon les critères américains. Il contient plus de 200 pages,
imprimées sur une seule face. La moitié d'entre elles sont dédiées aux orne¬
ments (gravures sur bois), incluant des ustensiles et des animaux domes¬
tiques, ainsi que des encarts dépliants avec des bateaux à vapeurs ou à
aubes, des voiliers et des voitures attelées.
À la fin du XIXe siècle, 11 des principales fonderies américaines décidè¬
rent de s'associer pour fonder l'American Type Founders. Leur premier
spécimen, un lourd volume de plus de 800 pages, parut en 1896.
Dans le Hauptprobe, on peut voir que, vers la fin du XIXe siècle, une atten¬
tion spéciale était portée aux titres et sous-titres qui étaient composés dans
une grande variété de teintes et avec une profusion d'ornements, souvent
très jolis. Tout ceci est probablement né d'un désir de rivaliser avec la litho¬
graphie - un effort payant si l'on en juge par le fait que ces spécimens sont
souvent mentionnés comme chromolithographies dans les catalogues de
marchands de livres anciens ou de vente aux enchères, bien que le relief
au dos de l'impression indique clairement qu'il s'agit de caractères typo¬
graphiques.
Au début du XIXe siècle, à l'âge de 66 ans, le graveur de caractères Henri
Didot accomplit l'exploit presque impossible de graver un caractère micro¬
scopique en corps 2,5, le plus petit jamais réalisé. Plus tard, les poinçons et
matrices finirent dans les mains de Johannes Enschedé & Zonen, qui
imprimèrent en 1861 la constitution hollandaise, un livret de 4,5 x 6,5 cm.
J'ai acheté un des derniers exemplaires à la gare de Haarlem. Diverses
maisons, dont Enschedé, y soldaient leurs invendus à l'occasion d'une foire
au livre ancien. Henri Didot fut aussi l'inventeur du polyamatype, un
moule qui permettait de fondre jusqu'à 120 petits caractères à la fois. Son
cousin, Pierre Didot, qui avait hérité d'une presse, devint aussi graveur de
caractères. En 1819, il publia son premier spécimen, Spécimen des nouveaux
caractères de la fonderie etc. Les textes sont des poèmes de sa composition.
Dans les spécimens du XIXe siècle provenant de pays comme l'Alle¬
magne, les Pays-Bas ou l'Amérique, on trouve souvent les mêmes orne¬
ments, les mêmes gravures sur bois, etc. On peut se demander si tout cela
était vraiment organisé, avec contrats et versements de droits d'auteur. Cela
faisait déjà un moment qu'on utilisait la Stereotypie et, à partir des années
1840, la galvanoplastie facilita la copie. Le droit de reproduction n'était pas
protégé à l'époque. (Notez que j'ai lu quelque part qu'à notre époque 80%
des logiciels sont piratés...)
Les spécimens contenant la première publication d'un caractère sont par¬
ticulièrement recherchés par les collectionneurs. J'en ai un, par exemple, qui
présente le Centaur, avec une préface de son créateur, Bruce Rogers, un autre
qui présente le Lutetia de Van Krimpen et encore un autre qui présente le
Cartier, premier caractère de labeur canadien, créé par Cari Dair, en 1966.
On rencontre également, hélas, des spécimens de caractères sur des
papiers de mauvaise qualité. Certains papiers de la seconde moitié du XIXe
siècle n'ont pas survécu aux ravages du temps et tombent en poussière entre
les doigts. Parfois, les cahiers des livres ne sont pas cousus mais agrafés sur
une bande de lin. Cette méthode était peut-être meilleur marché, mais en
aucun cas plus solide. Les agrafes finissent par rouiller. Des spécimens de
plusieurs kilos, même très chers, étaient parfois reliés sous couverture de
papier. Le gros spécimen de l'Imprimerie Nationale, par exemple, était relié
avec du fin et délicat papier g/ece- c'était chercher les ennuis.
Mais les dommages peuvent être aussi le fait de vandales. Il arrive que
des morceaux aient été tout simplement découpés dans des spécimens, en
dépit de la demande figurant expressément sur la couverture de l'ouvrage !
Un bon marchand de livres anciens se doit de vérifier la présence de tels
dommages et de les indiquer dans son catalogue. Pour désigner de telles
lacunes,Jammes utilise le joli terme An fenêtres.
J'ai un gros spécimen de Gebroeders Hoitsema,de Groningue,daté 1897
sur la couverture. Ce que ce spécimen a d'exceptionnel, c'est que l'année
d'acquisition, le vendeur et le poids de chaque caractère y sont notés. La
grande majorité provient de fonderies allemandes, ce qui n'est peut-être pas
si surprenant, étant donnée la situation géographique. Il serait intéressant
Collectionner les spécimens de caractères ■
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