I935> Monotype Gill Sans,
The Monotype Corporation, London
Monotype Corporation publications are
immediately recognizable due to their
highly specific design. In the early years
of the 20th Century, Monotype produced
original typefaces for their mechanical
production process, proving that they
could achieve the quality of traditional
type foundries.
Publikationen der Firma Monotype
lassen sich dank ihrer ganz speziellen
Gestaltung auf den ersten Blick erken¬
nen. Um zu beweisen, dass man mit dem
maschinellen Herstellungsverfahren die
gleiche Qualität wie traditionelle Schrift¬
gießereien erzielen konnte, produzierte
Monotype in den ersten Jahren des
20. Jahrhunderts auch eigene Schriften.
Les publications de Monotype sont
immédiatement reconnaissables à leur
graphisme très spécifique. Au début du
XXe siècle, Monotype a réalisé des carac¬
tères originaux pour son procédé de
production mécanique, prouvant qu'elle
pouvait obtenir la même qualité que des
fonderies de caractères traditionnelles.
La technologie a rendu les choses plus faciles.
Mais le processus débute toujours par une idée,
parfois rapidement notée à l'aide d'un croquis,
et se poursuit, si le concept s'avère bon,
par un travail plus approfondi sur les détails.
Au matin, le croquis de la veille s'avère souvent
moins novateur que ce que le graphiste avait
d'abord imaginé.
vrage Ordre et harmonie des couleurs. À la même époque, on rééditait son
Art de la typographie de 1939.
Eric Gill : Gill Sans
De la sculpture à la typographie. Arthur Eric Rowton Gill (1882-1940)
reçut une formation d'architecte aux alentours de 1900. Après son mariage,
il rejoignit un groupe d'artisans de Ditchling, dans le Sussex, où il travailla
comme graphiste et illustrateur. Plus tard, il travailla comme sculpteur.
Sa première création de caractère, Perpetua, fut publiée en 1925. En 1928, il
travailla à High Wycombe comme sculpteur et maçon. Entre-temps, il
avait fabriqué une presse manuelle avec l'aide de son gendre, René Hague.
11 publia plusieurs ouvrages sur la création industrielle et l'artisanat. Un
autre de ses caractères sut s'imposer. Il s'agit du Joanna, ainsi nommé en
l'honneur de sa fille, et initialement fondu exclusivement en corps 12, pour
l'impression de son Essay on Typography publié en 1931.
Gill Sans, pur et simple.
En 1916, Gill travaillait à des sculptures pour les stations de métro de
Westminster Cathedral. On lui demanda de concevoir un caractère géomé¬
trique simple pour toute la signalétique du métro londonien. Pour cette
création, il garda les proportions classiques (cf. leg, par exemple). Pour le R,
il utilisa son caractère de prédilection, avec son élégante boucle descendante.
L'équipe de Monotype y apporta de nombreuses améliorations.
En 1928, Gill devint lui-même conseiller pour Monotype. Quand Gill
Sans fit sa première apparition, à la fin des années 20, il ne correspondait
pas vraiment à ce que recherchait l'establishment de l'imprimerie britan¬
nique. Son accueil fut similaire à celui réservé au Futura l'année précé¬
dente, en Allemagne. Les annuaires décrivaient la création de Paul Renner
comme une mode qui serait vite oubliée. La première version de Gill
Sans fut achevée pour le congrès annuel de la British Printing Industries
Federation. Stanley Morison devait y prononcer une allocution pour
laquelle il envoya ses invitations composées dans ce nouveau caractère.
Dès lors, Gill Sans avait gagné.
Max Miedinger: Helvetica
Impersonnel et intemporel. En 1949, Eduard Hoffmann, directeur de
la fonderie Haas de Münchenstein, près de Bâle, projetait la création d'une
nouvelle Grotesque. Son modèle était le Shelter Grotesk, le caractère offi¬
ciel du Bauhaus. Les graphistes suisses de l'époque faisaient un usage
croissant de l'Akzidenz Grotesk de Berthold qui connut alors une renais¬
sance sous l'appellation « typographie suisse ». Eduard Hoffman savait exac¬
tement à quoi devait ressembler son caractère et en confia le dessin à Max
Midinger, de Zurich, en 1956. Midinger était un spécialiste de la famille
Grotesque. Ses dessins étaient discutés, évalués et corrigés avec Hoffman,
avant de passer à l'étape de la gravure des poinçons, puis à celle de la fonte,
dans les ateliers de la fonderie Haas. En 1957, le nom de ce projet était New
Haas Grotesque. En i960, le nouveau caractère fut publié par Stempel sous
le nom d'Helvetica. Quand Linotype décida d'adopter le nouveau caractère,
d'abord pour la composition mécanique au plomb puis, plus tard, pour la
photocomposition, il fallut retravailler complètement le dessin. L'Helvetica
n'avait jamais été conçu comme un jeu complet de caractères pour la com¬
position mécanique et manuelle.
Puis vint le succès de l'Univers, la famille très étendue créée par Adrian
Frutiger. Stempel fut forcé de redessiner toute la gamme Helvetica selon la
méthode inaugurée par Adrian Frutiger, en attribuant un numéro à chaque
membre de la famille. L'Helvetica light fut dessiné par Erich Shulz-Anker,
directeur artistique chez Stempel, en collaboration avec Arthur Ritzel. En
1982, Stempel lança son New Helvetica. L'Helvetica était exactement ce que
recherchaient les graphistes du début des années 70: un caractère imper¬
sonnel et intemporel.
Les fonderies de caractères restaient en contact et entretenaient des relations
commerciales d'abord au plan régional, puis assez rapidement, à l'échelle
internationale. Les lettres étaient vendues, copiées, adaptées et distribuées
sous des noms divers, s'adaptant aux tendances du moment. Dès qu'une
firme connaissait un succès, une autre voulait sa part du gâteau.
Et pour présenter et vendre ces lettres, les fonderies publièrent et pro¬
duisirent de somptueuses épreuves de spécimens de caractères.
3*
Cees W. de Jong
'MONOTYPE'
TITLING: 231
FOUR ГОШТ [ADMIRABLE IN TIME-TABLESl
five point AND SIX POINT, ON
6 PT. BODY FOR COMPOSITION
TWELVE POINT
FOURTEEN AND
LARGER IUP TO 60 AND 72 PT.
ON SUPER CASTER] AVAILABLE
AS DISPLAY MATRICES WHICH
MAY BE HIRED AT LOW RATES
AaBbCcDd
LIMmNnOpQq
Yy ZzAabbCcDd
Series 262 : Gill
Roman 6—12 pt. composition
14 pt. to 71 pt. display.
abcdefgh
i j klmnopq
rstuvwABC
Series 275. Bold u. & I.e.
roman 6 to 72 pt. Also
72 point Titling
ЫШ
SANS
EXTRA LIGHT: 362
Now in 8 pt., 10 pt. and
TWELVE pt. composition
DISPLAY: 14 pt.
EIGHTEEN to
36 pt. u. and I.e.
Italics now in hand for
early issue
We believe that the reali/ remarkable success of
"Monotype" Gill Sans is in part due to the fact
that this face is not, and does not look, foreign in
origin or exotic in design. It would seem that what
the printers and advertisers of Great Britain were
looking for was a legible, "English-speaking"
serif-less roman of classic simplicity and real
beauty—obtainable at the minimum cost. Hence the
triumph of Gill Sans.
This lace wis designed exclusively for the MONOTYPE COR¬
PORATION by one of the most famous sculptors of our time,
ERIC GILL. The privilege of hiring display matrices, and the
comparatively low cost of any "Monotype" composition
matrices, make the Gill Ensemble a good Investment.
GILL SHADOWLINE (BELOW)
SERIES 2»o
**1
FfGgHhliJj
SsTtUuVvWw
FfGgHhliJj KkU
I.e. roman & italic
italic : 9 to 12 pt. composition
14 pt. to 36 pt. display.
ШІ«1«ЯНІІО>ШІІМШІ>Ш
abcdefgh
ijklmnopqrs
tuvwxyz AB
Italics for 275. Now
ready: 12 to 36 pt.
ABCDEFGHIJK abcdefghijklmnopqrst LHNOPQRSTU
The Monotype Corporation Limited
g g 43 Fetter Lane, London, E.C.4 Central 8551-5 w 8
І S YOU NEED THE GILL SANS ENSEMBLE й8
Le caractère idéal
33